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Libération

Le Mexique en campagne à Paris

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Le président Fox vient vanter son économie, pourtant mal en point.
publié le 15 novembre 2002 à 1h46

Mexico de notre correspondant

Comme chaque année depuis son élection triomphale en 2000, le président Vicente Fox, en visite officielle en France jusqu'à ce soir, vient jouer les VRP de l'économie mexicaine sur le continent européen. Après deux premières sorties flamboyantes, sa tournée 2002 pourrait se révéler plus terne. Vicente Fox, qui devait rencontrer notamment le ministre de l'Economie, Francis Mer, et une brochette de grands patrons, n'a en fait pas grand-chose de nouveau à vendre. D'une part, l'ensemble des réformes libérales promises aux investisseurs étrangers sont aujourd'hui engluées dans les couloirs d'un Parlement mexicain dominé par l'opposition. D'autre part, le Mexique, seul pays à tirer son épingle du jeu dans un environnement latino-américain sombre, cache de moins en moins bien des faiblesses structurelles qui pourraient, à terme, se révéler explosives.

Bons points. Dixième puissance commerciale du monde, membre de l'OCDE, marché star pour les capitaux internationaux (10 à 13 milliards d'euros d'investissements directs étrangers chaque année depuis 1995), première économie d'Amérique latine avec le Brésil, le Mexique accumule, de prime abord, les bons points. «Le Mexique jouit d'une stabilité financière remarquable, relève-t-on à la mission économique de l'ambassade de France à Mexico. En 2001 et au premier semestre 2002, la confiance des marchés n'a été ébranlée ni par la dégradation de la conjoncture mondiale, ni par la faiblesse des flux de capitaux ver