Les choses sérieuses ont débuté. Hier, le patronat de la branche électricité a enfin dévoilé son jeu sur les retraites devant les syndicats. Une base de négociation qui ouvre le bal des réunions pour redéfinir le régime des pensions des électriciens et gaziers, dans l'optique de l'ouverture du capital des deux grosses entreprises du secteur, EDF et GDF.
La charge des retraites est aujourd'hui directement inscrite dans les comptes d'exploitation des entreprises publiques. Une situation qui ne peut durer, ni pour les syndicats ni pour les directions. Dans un contexte de concurrence sur le marché de l'énergie, le mauvais résultat d'une entreprise supposerait que les retraites ne pourraient plus être assurées, au même titre que d'autres créances. Les syndicats militent donc dans un premier temps pour l'adossement de leur régime au régime général. Les entreprises, elles, souhaitent se débarrasser de cette charge comptable dans un contexte de concurrence. D'autant que les commissaires aux comptes réclament aujourd'hui à EDF et à GDF de provisionner l'ensemble de la dette liée au paiement des pensions, ce qui représenterait 8 milliards d'euros pour GDF et plus de 41 milliards pour EDF.
Prestations. Passé le constat de la refonte financière, la belle entente se lézarde. Syndicats et salariés réclament le maintien des garanties offertes par le système actuel, pour les retraités d'aujourd'hui et ceux à venir. Tout ça sans augmentation des cotisations. Aujourd'hui, un salarié IEG (indust