L'Etat s'engage en faveur du jeu vidéo. Jean-Pierre Raffarin a annoncé, vendredi, des aides pour tenter d'endiguer la crise dans laquelle le secteur s'enfonce depuis deux ans. «Il est du devoir des pouvoirs publics de soutenir la création française», a déclaré le Premier ministre qui visitait les locaux parisiens du studio de conception DarkWorks. Satisfaction des représentants du secteur présents, au terme de leur rencontre avec le chef du gouvernement. «L'industrie des jeux attendait ça depuis dix ans, estime Jean-Claude Larue, président du Sell (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs). Nous avons fait un grand pas.»
Ce «grand pas» prend, pour l'instant la forme d'un accès systématique des éditeurs au Fonds d'aide à l'édition multimédia qui, grâce à un apport d'1 million d'euros du ministère de l'Industrie, sera doté de 6 millions d'euros à partir du 1er janvier 2003. La mesure est modeste au regard du coût moyen de développement d'un titre (1 à 2 millions d'euros), mais a valeur de symbole.
Plus encourageant, le Premier ministre a promis l'accès des entreprises de création de jeux aux Sofaris, garanties d'emprunts financées par les régions et les investisseurs institutionnels. Une information que les participants (éditeurs et fabricants de consoles) ont interprétée comme l'amorce d'une réflexion sur la création d'un pôle numérique en France.
Dans la foulée, Jean-Pierre Raffarin a plaidé en faveur du «rôle important qu'auront à jouer les collectivités territoriales dan