C'est un signe. Même à La Poste, les syndicats s'y mettent. Pour correspondre avec leurs troupes, plus besoin de s'expédier des courriers. Il y aura bientôt l'Intranet. Chacun des six syndicats représentés dans l'entreprise disposera, sous quelques jours, d'une vitrine sur l'Intranet, le réseau internet maison.
Il y a quelque mois, c'est Axa qui avait concédé à ses syndicats un petit territoire sur le site maison. Après les accords signés chez Renault, France Télécom, Technip, Groupama, Exxon-Mobil au cours de l'année 2000, on pouvait croire le mouvement lancé. En fait, les intrusions syndicales sur l'Intranet se négocient toujours au compte-gouttes. «Une vingtaine d'initiatives seulement ont fait jusqu'à présent l'objet d'une petite publicité», selon Marie-Françoise Le Tallec, chargée de mission au Forum des droits sur l'Internet. Réticence des entreprises d'un côté et prudence dans les rangs syndicaux de l'autre. Chacun cherche encore ses marques.
Mise en route
A La Poste, c'est la direction qui aurait eu l'idée d'ouvrir l'Intranet : «On a commencé à réfléchir courant 2001, en voyant qu'un certain nombre d'entreprises avançaient sur le sujet. Et d'abord notre cousine (France Télécom, ndlr)», raconte Raymond Llanès, directeur des relations sociales à La Poste. L'entreprise attendait aussi d'avoir levé une première difficulté : le faible nombre d'agents ayant accès à l'Intranet. Aujourd'hui 40 000 salariés sur 300 000 travaillent sur un micro-ordinateur. Ils seront 60 000 à la