New York de notre correspondant
Il est partout. Annoncé au début du mois comme un possible directeur de la SEC, la Commission des opérations de Bourse américaine, Rudolph Giuliani est aujourd'hui pressenti comme futur président du conseil d'administration de Worldcom, le groupe de télécommunications en faillite.
«Un CA de première classe». Selon The Wall Street Journal, le nouveau patron de Worldcom, Michael Capellas, aurait contacté l'ancien maire de New York afin d'envisager de lui donner le titre de chairman. «Nous allons voir si nous pouvons trouver un rôle pour Giuliani», a déclaré Michael Capellas, qui a quitté son poste de numéro deux à Hewlett-Packard la semaine dernière pour prendre la tête de Worldcom. «Nous allons de l'avant et nous essayons de rassembler un conseil d'administration de première classe.»
L'information confirme la popularité de l'ancien maire de New York. Réputé pour avoir nettoyé la ville de ses criminels en deux mandats, Giuliani, 58 ans, s'était surtout imposé comme le «héros du 11 septembre». Nommé «Homme de l'année 2001» par le magazine Time, il a mis sur pied son propre cabinet de conseil, spécialisé dans la gestion des catastrophes et la sécurité. Mais son nom ne cesse depuis d'être évoqué dans le monde de la finance et de la politique.
L'arrivée de Giuliani à Worldcom permettrait au groupe de redorer son image. La compagnie avait en effet dû déclarer l'été dernier la plus grande faillite de l'histoire américaine, après avoir reconnu de nombreuse