Dominique Bussereau espérait désamorcer hier soir le conflit des routiers et montrer à la France entière tout le talent de négociation sociale du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Mais les syndicats de salariés des entreprises de transport routier, avec en tête la CFDT et la CGT, n'auront pas offert ce cadeau au secrétaire d'Etat aux Transports. Et il faudra attendre le prochain rendez-vous, demain, date de l'ultimatum posé par les routiers, pour savoir si oui ou non ils mettront à exécution leur menace de grève et de blocage du pays.
«Hors de question». Après un après-midi de négociations au secrétariat d'Etat aux Transports à l'Arche de La Défense, où Dominique Bussereau a tenté une médiation entre les organisations de salariés (CFDT, CGT et FO) et les fédérations patronales du secteur (FNTR, TFL, Unostra, UFT), les négociations ont été purement et simplement suspendues... «Il n'y a eu aucune avancée dans les propositions patronales, expliquait hier en fin d'après-midi un représentant de la CFDT Transport, lors d'une interruption de séance. Notre démarche de conflit se trouve confortée.» Selon Jérôme Vérité, de l'Union fédérale CFDT, le patronat juge toujours «hors de question de négocier sur un 13e mois, hors de question de négocier sur la carence maladie et le retour à 152 heures de travail par mois» (contre 169 actuellement, ndlr). «Ils ne veulent négocier que sur les salaires», a-t-il ajouté.
Au coeur de ce conflit, le 13e mois pour tous, les hausses de salaires ne v