Et revoilà, les fameux «noyaux durs». En cherchant à faire venir plusieurs gros institutionnels français à son capital, alors que Vivendi Universal (VU) s'apprête à le lâcher, Vivendi Environnement (VE) est en train de redonner une nouvelle jeunesse à cette vieillerie française. Popularisée par Edouard Balladur quand il était ministre de l'Economie de Jacques Chirac, la recette consistait à faire entrer des groupes amis au capital d'entreprises privatisées. Histoire de garder le tout sous contrôle français. Comme l'a révélé hier la Tribune, EDF tient ce matin un conseil d'administration pour officialiser son entrée dans le capital de VE à hauteur de 4 % (avec une option pour monter à 8 % d'ici à 2004). Ce qui en ferait le deuxième actionnaire de référence derrière la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Le bras financier de l'Etat possède 3,2 % de VE et devrait se retrouver à 5,6 % (avec une option pour monter à 8,8 %). Tout cela sonne le grand retour du bon vieux Meccano industriel et des réseaux politiques. Car, selon nos informations, ces grandes manoeuvres ont été minutieusement pilotées par l'Elysée.
A écouter le porte-parole d'EDF, la prise de participation dans Vivendi Environnement serait cependant parfaitement «logique». Elle viendrait «sécuriser» l'avenir de leur filiale commune, Dalkia, spécialisée dans la vente aux entreprises de services liés à l'énergie. EDF est déjà actionnaire à 34 % du holding Dalkia et à 50 % de la filiale Dalkia International. «Avec ce