C'est un 20 heures en bonne et due forme qu'a présenté vendredi soir sur France 2 Béatrice Schönberg tandis que, sur France 3, Benny Hill continuait de pallier de ses frasques l'absence de 19-20. Vendredi en fin d'après-midi, les salariés de France 2 ont voté «massivement» la reprise du travail après dix jours de grève pendant que leurs homologues de France 3 planchaient encore à la table des négociations. Des négociations qui ont finalement été rompues dans la soirée, sans qu'aucun autre rendez-vous ne soit fixé.
Sur la Deux, le mouvement s'est terminé après un après-midi mouvementé : en effet, vers midi, alors que les syndicats et Christopher Baldelli, directeur général de France 2, étaient sur le point d'arriver à un accord, celui-ci, interrompu par un coup de téléphone, annonce que les négociations reprendront à 16 heures. Selon plusieurs témoins de la scène, il aurait alors expliqué qu'il lui fallait l'aval du ministère de la Culture et de la Communication pour entériner l'accord. Et ce alors que la direction de la chaîne a pleins pouvoirs, comme le rappelait le ministre Jean-Jacques Aillagon mardi dernier : «C'est dans le cadre des entreprises que la négociation doit avoir lieu»... Nul besoin donc d'un quelconque feu vert du ministre pour signer. L'anecdote en dit long sur l'ingérence du gouvernement dans la télévision publique. Un peu plus tôt dans la journée, Jean-Pierre Raffarin avait fait part de son souhait «que les négociations sociales puissent aboutir». Il a été