Un coup pour rien. Vendredi, au sortir d'une courte séance de négociations salariales interrompue à 13 heures, routiers et fédérations patronales ne sont pas parvenus à se mettre d'accord, mais ont été priés par le ministère des Transports de se retrouver dès le lendemain, samedi, à 15 heures. Un espoir demeure donc d'éviter le conflit, même si les syndicats ont considérablement fait monter la pression au sortir de la salle de négociations. Les deux organisations majoritaires, CFDT et CGT, ont appelé les routiers à l'action dès dimanche soir. Alain Arquier, porte-parole de la CGT, a précisé que des assemblées générales seraient organisées samedi dans toutes les régions «pour préciser les modalités de cette action», assurant que la CGT et la CFDT seraient toutefois présentes pour la reprise annoncée des négociations.
Double signe. Si rien n'est obtenu d'ici à la fin du week-end, le gouvernement, qui a réussi à apaiser l'ire des agriculteurs (lire ci-contre), devra affronter celle des routiers. Dans l'après-midi, Jean-Pierre Raffarin, qui a placé son action sous le double signe de «l'autorité et de l'humanité», a fait comprendre qu'en cas de conflit il opterait pour l'autorité. «On ne peut pas accepter que puisse se trouver fragilisée, pénalisée, notre économie par des tensions qui viendraient bloquer le développement.» Le ministère des Transports a confirmé qu'il répondrait à un blocage du pays par la manière forte. C'est-à-dire avec les forces de l'ordre. Vendredi matin, dans