Menu
Libération

Les quatre premiers rôles

Article réservé aux abonnés
publié le 25 novembre 2002 à 1h53

Jean Peyrelevade. Crédit Lyonnais.

Le dupé

Jean Peyrelevade doit être furieux. Alors qu'il croyait voir arriver le Crédit agricole, il a dû assister, impuissant, à l'arrivée dans son capital de son «ennemi» Michel Pébereau. Et c'est son «ami» Francis Mer qui lui fait ce mauvais coup. Un homme qu'il avait fait rentrer au conseil du Lyonnais... Pour ce grand manipulateur qu'est Peyrelevade, le coup doit être dur. Depuis 1999, le président du Crédit Lyonnais avait réussi à garder son indépendance, en jouant sur la division de son actionnariat. Faisant jouer ses relations avec Matignon, occupé alors par Lionel Jospin, pour faire échec aux volontés de Bercy, qui voulait le voir s'allier avec le Crédit agricole. Il faut dire que Jean Peyrelevade peut légitimement s'identifier aux intérêts d'une banque qu'il a sauvée, avec l'aide de l'Etat. Arrivé en 1994 en plein scandale financier, cet homme de réseaux (ancien patron de l'UAP, conseiller de Pierre Mauroy) a plaidé la cause de son établissement auprès de Bruxelles, qui penchait pour un démantèlement. Quelle va être maintenant la stratégie du patron du Lyonnais ? Il peut continuer à jouer de la division de son actionnariat. Mais, à 63 ans, Peyrelevade est peut-être fatigué de ce jeu. Surtout que Michel Pébereau n'est pas un homme aussi facile à gérer.

Jean Laurent. Crédit agricole.

Le perdant

Jean Laurent, le directeur général de Crédit agricole SA, est le grand perdant de l'arrivée de BNP Paribas dans le capital du Lyonnais. Les occasi