Cette fondation, c'était le bébé de Jean-Marie Messier. Mais la chute du patron de Vivendi Universal en juillet n'a pas fini de faire des remous au sein du groupe. Et aujourd'hui, alors que le nouveau président, Jean-René Fourtou, taille à coups de serpe pour améliorer les finances, la fondation Vivendi risque d'en faire les frais.
Personnel. En 1995, quand J2M prend la tête de la Générale des eaux, il veut mener à bien un projet personnel : créer une structure au sein de son entreprise qui puisse «contribuer à améliorer l'environnement social», aider à «lutter contre la pauvreté, l'exclusion et la violence». A l'époque, ces thématiques sont à des lieues des préoccupations des entreprises et servent de cache-sexe social à des PDG dont le niveau de profit est de manière générale le seul objectif. Messier, influencé par les idées chrétiennes-sociales, parie sur l'effet d'entraînement en interne qu'une telle fondation pourrait développer.
L'idée est relativement simple : pour lutter contre le chômage, la fondation peut aider des créateurs d'entreprise ou des associations à se développer dans le secteur des services, comme le portage de repas à domicile, l'action pour l'environnement ou l'aide scolaire. En 1997, l'arrivée des socialistes au pouvoir donne un nouvel élan à la fondation. La création des emplois-jeunes, l'attention à l'économie sociale, l'encouragement des créations d'emploi dans les nouveaux services collent aux desseins de J2M. Son ami Eric Besson, alors délégué gén