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Sous-traités maltraités chez Accor

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Les femmes de chambre travaillant dans les hôtels du groupe multiplient grèves et actions.
publié le 27 novembre 2002 à 1h54

Les hôtels Accor n'en finissent pas de connaître des problèmes avec leurs femmes de chambre. Pas celles qu'ils emploient directement mais celles fournies par la sous-traitance. Novotel, Ibis, Etap ou Sofitel font largement appel à des sociétés extérieures pour changer les draps chaque jour. Mais ces salariés, souvent employés à temps partiel, sont nettement moins bien traités que le personnel Accor. Surtout quand les sous-traitants jouent avec le code du travail.

Grève. Chez l'un d'entre eux (la société Arcade), une vingtaine de femmes, en grève depuis huit mois, contestent un système de paiement à la chambre, et non à l'heure comme le prévoit la législation (lire Libération du 21 novembre). Tandis que cette grève s'enlise, une deuxième affaire a été révélée par la justice. Un couple possédant deux sociétés de services travaillant pour des Formule 1 et Etap Hotel, enseignes économiques d'Accor, vient d'être mis en examen pour «prêt illicite de main-d'oeuvre». Il s'agit, là encore, de nettoyage hôtelier, avec 300 femmes de chambre qui seraient payées à la chambre sous couvert de contrat horaire à temps partiel. Le couple est soupçonné de s'être «comporté comme une agence de travail temporaire hors le cadre légal». Ne respectant pas la législation, ces entrepreneurs pouvaient proposer leurs services à un moindre coût.

A Cannes, Bourg-en-Bresse ou Rennes, une cinquantaine de gérants d'hôtels ont été mis en garde à vue puis relâchés. Les enquêteurs veulent savoir si ce système a é