Le plan de sauvetage de France Télécom «fuite» et le cours de l'action bondit. Rien de bien nouveau pourtant dans le cocktail qui aurait été retenu par l'Etat pour tirer l'opérateur de l'ornière. Mais le remède plaît aux marchés : le titre a augmenté de 16,70 %, à 13,14 euros, hier, soit deux fois sa valeur d'il y a deux mois. A Bercy comme chez France Télécom, on refusait de faire le moindre commentaire aux informations publiées le matin même par le Figaro.
Thierry Breton, nouveau patron de l'opérateur, a donné rendez-vous mercredi à son conseil d'administration pour exposer l'ensemble de son plan de campagne et il s'est toujours interdit de parler jusque-là. La recette qui fait à nouveau surface contient beaucoup des ingrédients qui avaient été listés par la commission économique et sociale du Sénat au début de l'automne. Mais «il y aura des arbitrages jusqu'à la veille du conseil», confie un proche du dossier. Et sans doute aussi beaucoup de rebondissements dans le cours de son exécution.
Couleurs. Première pierre du dispositif : l'Etat ferait, via la Caisse des dépôts (son bras séculier), une avance de 9 milliards d'euros. «L'idée circulait depuis plusieurs semaines», ajoute un analyste. Et le chiffre de 9 milliards correspond à la quote-part de l'Etat (actionnaire à 56,4 % de FT) dans un sauvetage dont le coût immédiat a été évalué à 15 milliards d'euros. Pour donner une idée de l'énormité du chiffre, il représente peu ou prou la facture du trou du Crédit Lyonnais dans le