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Libération

La Caisse des dépôts objet des désirs

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Son démantèlement éventuel appâte les Caisses d'épargne.
publié le 29 novembre 2002 à 1h56

Le 17 décembre prochain, Daniel Lebègue aura terminé son mandat à la direction de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC). Alors que la «caisse» est en bonne santé financière et rend des services bien utiles à l'Etat (lire encadré), l'homme est candidat à sa propre succession. Mais cet ancien directeur du Trésor a une tare : ancien conseiller de Pierre Mauroy à Matignon, il a été nommé par Dominique Strauss-Kahn à la tête de la CDC. Or, la nouvelle majorité veut désormais placer ses hommes à elle. Jusque-là, rien que de très classique. Sauf que cette fois-ci, l'avenir de la CDC est en jeu. La droite a dans ses cartons un projet de démantèlement de l'institution bientôt bicentenaire. Le gouvernement hésite encore, mais tous les éléments sont en place. La Fondation Concorde, un cercle de réflexion proche de Jérôme Monod, le conseiller de Jacques Chirac, demande un recentrage sur ses missions de service public ainsi que la privatisation de ses activités financières concurrentielles (la banque Eulia et la Caisse nationale de prévoyance). Cela tombe bien : les Caisses d'épargne, partenaires de la CDC, se sont porté candidates au rachat de ces dernières.

Airbus financier. Tout cela n'impressionne pas Daniel Lebègue qui, malgré l'incertitude sur son avenir, prépare une note au gouvernement dans laquelle il dresse le bilan de son mandat et propose un nouveau projet. Depuis cinq ans, l'homme a mis de l'ordre dans la caisse. Il a filialisé les activités financières, et a introd