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Libération

Le sac d'embrouilles des statuts

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Depuis que France Télécom est une société anonyme, des milliers d'agents sont dans des situations inextricables.
publié le 29 novembre 2002 à 1h56

L'arbre du statut de fonctionnaire cache, chez France Télécom, une forêt de situations particulières. Au 31 août, la maison mère et ses filiales en France employaient 144 900 personnes, dont 107 000 fonctionnaires. Mais derrière ce vocable se dissimule un sac d'embrouilles. Le gouvernement précédent avait promis de le vider, il n'y est pas parvenu. L'équipe actuelle n'est pas au bout de ses peines. Pourtant la création envisagée (Libération d'hier) d'un Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) destiné à abriter les salariés que France Télécom considère avoir en trop, en les aidant à migrer vers l'administration, pourrait aider à résoudre quelques-unes des difficultés.

Mue. Explication : quand France Télécom a changé de statut, devenant en 1996, une société anonyme, il a fallu parallèlement organiser la mue des personnels. Et cette mue a laissé beaucoup d'agents dans des situations inextricables. Le noyau dur regroupe les personnels qui campent depuis 1990 sur une position de refus systématique de tout changement d'entreprise et tout aménagement de statut. Ils sont dans une situation infernale : ils se considèrent toujours comme fonctionnaires d'Etat, rattachés à la DGT, une direction qui n'existe plus. Ils errent, n'ayant parfois plus de tâche à faire ni même de bureau (Libération du 16 août). Si un Epic était créé, ils seraient les premiers à y basculer. Ils s'évaluent à plusieurs milliers, mais ne seraient, selon d'autres sources, que quelques centai