Drouot a choisi la solution interne. Le holding Drouot a été racheté hier par 94 commissaires priseurs parisiens pour une valeur globale de 52 millions d'euros. Bénéficiant de l'appui de la BNP-Paribas, l'opération était conseillée par la Compagnie financière de Rothschild. Les deux tiers des parts ont été apportées par les professionnels, qui ont racheté le tiers restant. Parallèlement, le holding acquiert l'hôtel des ventes de la rue Drouot, pour un montant de 24 millions d'euros, qui s'ajoute à son patrimoine. La société comprend notamment des publications comme la Gazette de l'Hôtel Drouot, dont l'exploitation est très profitable, ainsi que des services d'une compétence reconnue (estimations, documentation, presse, etc.). Jacques Tajan, le numéro un de la profession, est resté à l'écart de l'opération.
Série de prétendants. Cette nouvelle met un terme à une année de valse-hésitation. L'avenir de Drouot était devenu incertain depuis la perte du monopole des commissaires priseurs. Ceux-ci étant conduits à se convertir aux règles normales du commerce, ils ont soudain vu une série de prétendants leur faire la cour. La seule offre globale émanait de Pierre Bergé, qui avait proposé 305 euros l'action. Refusé : une offre «au rabais», disaient certains. La plupart étaient en réalité effrayés de voir arriver un patron autoritaire à la tête d'une corporation connue pour son individualisme forcené. Vexé, Bergé a décidé d'ouvrir un hôtel des ventes séparé. De leur côté, installés dan