Les fins de négociations sont toujours tendues. Celles sur l'avenir des retraites des salariés des IEG, industries électriques et gazièresle sont particulièrement. Mercredi, patronat et syndicats CGT-CFDT-CGC et CFTC, tous sauf FO, doivent se revoir pour pérenniser le financement de ce régime bien particulier : aujourd'hui, il est financé par les comptes d'exploitation des entreprises. Et les salariés cotisent, mais beaucoup moins que dans le privé.
Jusqu'ici, les syndicats étaient entrés dans la discussion avec un objectif : qu'on ne touche pas au niveau de prestations, et que le régime soit garanti pour l'avenir. L'astuce était d'adosser les retraites des IEG au régime général, puis de compléter les prestations par un régime dit «chapeau». Patatras, la semaine dernière, la CGT (qui représente plus de 50 % des voix aux élections chez EDF) décide de s'opposer à cette solution. Dans la foulée, les autres syndicats reviennent sur leurs positions. Raison invoquée, «les salariés du privé ont déjà donné, ils ne doivent pas participer au financement des retraites des IEG», lâche un négociateur salarié. L'adossement supposait aussi une hausse des cotisations des salariés et à terme un allongement de leur durée.
Autant de sujets minés pour les syndicats. Sans compter que, lors de la négociation, d'autres écueils techniques et juridiques sont apparus. Résultat : aujourd'hui, les syndicats militent pour la création d'un «régime légal de sécurité sociale paritaire», en gros un régime de