Ce fut un très long conseil d'administration. Entrés à 17 heures au siège de France Télécom, place d'Alleray à Paris, les administrateurs de l'opérateur en sont ressortis à 22 h 30. La liste des sujets à étudier était conséquente, puisque Thierry Breton, nommé il y a deux mois à la tête de France Télécom, présentait son plan de redressement. Mais aucune surprise n'est ressortie de ce conseil, mené sur un tempo rapide, la plupart des mesures ayant déjà filtré dans la presse. A l'issue du conseil, le ministère de l'Economie a publié un communiqué précisant les modalités de son soutien. Principal souci du conseil : rassurer les marchés financiers.
Soutien. L'Etat avance dès aujourd'hui 9 milliards d'euros à France Télécom. L'opérateur pourra y puiser en cas de besoin. Très vite, l'Etat utilisera un établissement public déjà existant, l'Erap (Entreprise de recherche et d'activités pétrolières), pour y loger sa participation dans France Télécom (56,4 %) et y transférera le prêt d'actionnaire de 9 milliards d'euros. Il suffirait d'un décret pour actionner l'Erap. Et il faudrait un amendement à la loi de 1996 sur les statuts de France Télécom pour autoriser l'opération. Une annonce qui vise particulièrement les agences de notation. Ces dernières ont constamment dégradé la note concernant la dette de l'opérateur, l'empêchant de se refinancer à un coût normal sur le marché du crédit. Le soutien de l'Etat devrait convaincre les agences que la dette du groupe est amenée à diminuer et qu