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Libération

La BCE baisse les taux.. tard.

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La Banque centrale espère donner une bouffée d'oxygène à la zone euro.
publié le 6 décembre 2002 à 2h02

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Enfin ! Les gouvernements de la zone euro peuvent pousser un soupir de soulagement après la décision, hier, de la Banque centrale européenne (BCE) de baisser franchement ses taux d'intérêt. Son principal taux, le Refi, est ramené de 3,25 % à 2,75 %. La bouffée d'oxygène que les banquiers centraux veulent donner à une économie européenne qui peine à renouer avec la croissance était espérée de longue date. Le dernier mouvement de Francfort remonte au 8 novembre 2001 ; le Refi avait été ramené de 3,75 % à 3,25 %. A l'époque, tout le monde pariait sur un retour à une croissance vigoureuse début 2002. Il a fallu déchanter : à la fin de l'été, il est devenu évident que l'activité ne redémarrerait sans doute pas avant mi-2003, et encore à condition qu'il n'y ait pas de guerre en Irak.

Néanmoins, la BCE est restée impavide, refusant d'adopter l'activisme de la Réserve fédérale américaine qui, entre janvier 2001 et novembre 2002, a ramené son principal taux de 6 à 1,25 %, un taux inférieur à l'inflation. Il faut dire que les gouvernements n'ont guère aidé la BCE: les principales économies de l'Euroland (Allemagne, France, Italie, soit 75 % du PIB de la zone) ont laissé déraper leur déficit budgétaire, certains au-delà du plafond de 3 % (Portugal et Allemagne).

Même si l'équilibre budgétaire des Etats ne fait pas partie des missions de la BCE ­ son objectif principal est d'assurer une «croissance non inflationniste» ­, les banquiers centraux ont to