Halte à la censure... des spams. Une dizaine d'associations professionnelles se liguent aujourd'hui pour adoucir l'interdiction de ces e-mails commerciaux non sollicités. Le spam, appelé encore «pourriel», est une plaie pour l'internaute. Mais une aubaine pour l'entreprise. Le bombardement à des millions d'exemplaires de propositions sympathiques du genre «Enlarge your penis» ou «Promotion sur le Viagra» est gratuit pour l'expéditeur. La facture est pour le destinataire: relevé de mails interminables, nettoyage fastidieux de la boîte aux lettres... du temps et de l'argent. Mais la loi s'apprête à faire le ménage. Voila pourquoi les professionnels de la vente à distance, de la publicité et des services en ligne ne sont pas du tout satisfaits du sort que le gouvernement s'apprête à faire aux e-mails commerciaux. Dans leur collimateur, l'article 12 de l'avant-projet de loi relative à l'économie numérique. Ce texte reprend, en l'aménageant un peu, la directive européenne antispam de juillet 2001.
Verrous. Les professionnels tentent un dernier barrage. Ils ne s'y sont pas trompés. Car c'est bien la mort de l'e-mail commercial qui est programmée si l'avant-projet est voté en l'état. Que dit-il? Toute entreprise doit solliciter l'autorisation du destinataire avant de lui adresser le moindre prospectus. Et, si le destinataire refuse la proposition qui lui est faite, nul ne peut l'inonder de publicité. La directive a prévu une seule exception : lorsque la proposition émane d'un profes