La bataille est maintenant engagée pour le contrôle du Crédit Lyonnais. Après l'arrivée de BNP Paribas dans le capital de la banque du Lion, on pressentait une réponse du Crédit agricole (Libération de mardi). Depuis vendredi matin, cette réplique est publique. Le Lyonnais a sorti un communiqué indiquant que le Crédit agricole détenait, «à la date du 4 décembre 2002», 12,17 % de son capital. Soit 1,7 point de plus que les derniers chiffres connus. Ce n'est pas tout. Au même moment, on apprenait qu'un bloc de 11,68 millions d'actions Crédit Lyonnais (soit 3,35% du capital) avait été échangé avant l'ouverture de la Bourse à un prix de 56 euros par action.

Même si le Crédit agricole est resté officiellement silencieux, on affirmait dans l'entourage de la banque verte se retrouver aujourd'hui «probablement à hauteur de 15 % dans le capital du Lyonnais». Le mystère demeure néanmoins sur le vendeur. La Société générale, qui possède 4 % du capital, a été fortement soupçonnée, avant qu'un porte-parole ne démente. Les autres actionnaires du Lyonnais ­ l'italien Banca Intesa, l'allemand Commerzbank ou l'espagnol BBVA ­ ont aussi affirmé ne pas s'être débarrassés de leur participation. Selon un analyste de marché, cité par l'AFP, le vendeur pourrait être un hedge fund, un fonds spéculatif, qui aurait fait une très belle plus-value. Depuis la vente par l'Etat de sa participation dans le Lyonnais, le cours a bondi de plus de 40 %.

La séance de vendredi a ensuite été très animée. A 14 heure