Valérie est en procès avec son ancien employeur.
«J'ai commencé, à 20 ans, comme hôtesse volante. Je ne faisais que des remplacements d'accueil en entreprise de quelques heures. Je pouvais faire trois ou quatre sites la même journée. On m'appelait la veille au soir, le matin à 9 heures je devais être chez Renault à Levallois-Perret, à 14 heures chez Edf à la tour Gan, ainsi de suite. Il est arrivé que l'on me fasse traverser tout Paris, pour m'annoncer, une fois arrivée sur place, que le remplacement était annulé, sans me donner la moindre indemnité. Ma fiche de paie indiquait un taux horaire moyen qui rendait impossible toute vérification avec les taux horaires annoncés, différents en fonction des entreprises.
«Je me suis alors inscrite dans une nouvelle agence, où on m'a proposé un poste en CDI à l'accueil d'une société de services informatiques. J'ai accepté. En plus de répondre à 400 coups de fil par jour, à deux, je devais assurer le suivi des techniciens qui allaient en maintenance. J'ai obtenu une augmentation de salaire, je suis passée de 6 500 francs à 8 000 francs net. Mais je travaillais cinq jours de 8 heures à 19 heures, au lieu des quatre jours prévus. Le client a appelé plusieurs fois l'agence : "Ce n'est pas normal. Vous devriez la remplacer de temps en temps." Il arrivait qu'en plus de tout mon travail, l'agence m'envoie des filles pour les former. J'ai toujours accepté, pour rendre service. La boîte informatique a coulé, mais le client a souhaité m'embaucher