New York de notre correspondant
Depuis l'été, une seule et même question tracasse les économistes américains : l'Amérique est-elle sur le point de sortir de la récession déclarée depuis l'automne 2001 ou va-t-elle continuer à évoluer en plein marasme ? La réponse varie au gré des interprétations des uns et des autres, mais aussi au gré des indicateurs largement contradictoires au fil des mois. Hier toutefois, les plus optimistes pouvaient se réjouir : en fin de matinée, le département du Commerce révélait que les ventes de détail au mois de novembre avaient subi une hausse de 0,4 % par rapport au mois précédent. Leur meilleur résultat depuis septembre dernier.
Positif. La nouvelle a conforté tous ceux qui estiment que les ventes de détail, qui représentent un tiers de l'activité américaine, vont continuer à soutenir l'économie durant les mois à venir, et notamment durant la période des fêtes. «C'est un résultat indéniablement positif, relevait-on chez Lehman Brothers. Si les gens achètent, c'est qu'ils ont conservé un pouvoir d'achat important et qu'ils ont confiance en l'avenir. Les ventes de détail sont restées à un niveau très satisfaisant depuis plus d'un an et cela devrait continuer. L'immobilier lui aussi reste un secteur très sain.»
La bonne santé des consommateurs américains devrait notamment faire grand plaisir à George W. Bush, qui a décidé la semaine dernière, face aux décevants chiffres du chômage, de changer toute son équipe économique. En nommant lundi John Snow à