Idée reçue numéro 1 (bis) : Egg est une banque. En fait non. C'est une officine de crédit. Il est même impossible depuis la mi-novembre d'y ouvrir un compte courant. Dans sa campagne tonitruante et contestée pour placer sa carte de paiement, Egg s'est bien gardé de tomber le masque à propos de son activité. «Plus vous dépensez et plus vous gagnez de l'argent.» Le slogan, alléchant, passait sous silence son métier, la fourniture de crédits renouvelables (dits crédits «revolving»). Argument choc : une ristourne de 5 % (1 % après le 31 décembre), sur le montant des achats. Le «cash back» c'est le nom de la technique est une pratique courante dans le monde anglo-saxon. Beaucoup ont succombé : la filiale de l'assureur britannique Prudential vient d'annoncer 28 000 cartes placées en France.
Agios. Mais l'UFC-Que Choisir, toujours aux aguets, ne s'y est pas trompée. Elle a traîné la «banque» devant le tribunal d'instance de Pa ris Xe. «Egg avait caché dans ses publicités que sa carte de paiement fonctionnait en fait comme une carte de crédit revolving», estime Isabelle Faujour, une juriste de l'association. Autrement dit, à moins de régler rubis sur l'ongle en fin de mois les achats faits avec la carte, le redoutable compteur à agios se met aussitôt à tourner. Aucune mention de ce risque, pourtant, dans les pubs télé. Pas plus que l'identité de l'organisme, son adresse ou son numéro d'inscription au registre du commerce, toutes précisions obligatoires, «oubliées» dans les pu