Rome de notre correspondant
Avant Noël, Fiat a signé la trêve du constructeur. Après une semaine d'une bataille rangée au sommet de la principale industrie italienne, le conseil d'administration de la firme automobile, qui se réunissait pour la deuxième fois en 72 heures, a en effet sifflé la pause ménageant tous les protagonistes de l'affaire. Le futur de Fiat demeure nébuleux, les plans à long terme, industriels et financiers, restent incertains mais le sanglant règlement de comptes est renvoyé à plus tard. Le président Paolo Fresco a ainsi été reconduit à son poste. En revanche, l'administrateur délégué Gabriele Galateri di Ginola, remercié dimanche par les Agnelli et qui a démissionné mardi, reste membre du conseil d'administration. Il retournera également à l'Ifi, l'une des deux holdings Agnelli qui fait office de coffre-fort de la dynastie turinoise. Enfin, suite à l'arbitrage vendredi de l'Avvocato Gianni Agnelli, c'est l'actuel directeur général de Fiat Auto, Alessandro Barberis, qui prendra les rênes du groupe, au poste d'ad mi nistra teur délégué.
La campagne d'hiver d'Umberto Agnelli a donc été bloquée. Constatant l'état de santé précaire de son frère aîné, et s'appuyant sur le soutien de la puissante banque d'affaires milanaise Mediobanca mais aussi sur la compréhension du président du Conseil Silvio Berlusconi, celui-ci entendait changer la direction pour redessiner l'avenir de Fiat. Avec notamment au programme : la révision de l'accord, concocté par Paolo Fresco,