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Libération

Le portable se mue en déchet utile

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Les fabricants acceptent de signer un texte pour organiser le recyclage.
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Allô, la montagne de déchets ? Les téléphones portables, c'est 400 millions d'unités dans le monde pour cette année et autant en 2001. A raison d'une centaine de grammes par pièces, ce sont 40 000 tonnes annuelles de résidus de communication mobile qui finiront à terme dans la nature. Assez pour que l'appareil se mue en symbole du recyclage au niveau mondial. Jeudi, les plus importants constructeurs mondiaux (1) ont signé une convention avec l'Agence des Nations unies pour l'environnement pour «une gestion rationnelle des appareils en fin de vie». Un document rendu public à Genève, dans le cadre d'un raout de la convention de Bâle, ce traité international réunissant 150 pays afin d'assurer la gestion des flux de déchets transfrontaliers. L'initiative doit conduire à établir des points de collecte, à monter des filières de recyclage, et même à aider certains pays à mettre en place un cadre législatif ad hoc. Le texte signé n'a pour l'heure rien de révolutionnaire : pas de dates, aucun objectif chiffré, pas de planning. «Mais les partenaires sont autour de la table et on espère débuter les projets dans deux ans», justifie Marco Buletti, délégué suisse de la Convention de Bâle. L'initiative est suffisamment timide pour qu'une porte-parole d'Alcatel argue du «flou dans la mise en oeuvre» pour refuser de signer avec ses camarades concurrents. «Mais, poursuit-elle, on reste ouvert à une signature dans les mois à venir».

Collecte. Il y a encore beaucoup de boulot avant que les vieux