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Libération

Reconversion couche-culotte

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par Mélina GAZSI
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Un engin incendiaire artisanal a été déposé dans la nuit de samedi à diman che devant le siège du parti socialiste à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), mais n'a pas explosé car «la mèche a fait long feu». Selon la police, ces deux cartouches de Camping-gaz couplées à une bonbonne plastique de cinq litres d'essence et à un gros pétard auraient cependant pu «avoir des conséquences très graves».

Pas de menace. L'engin avait été placé rue Bourgneuf, dans le quartier du Petit-Bayonne, «à l'intérieur d'un immeuble vétuste», sur le palier du premier étage en face de la porte du PS. C'est un voisin qui a donné l'alerte. La police judiciaire a saisi l'engin posé en évidence pour une expertise. L'immeuble, «habité notamment par une dame âgée impotente, aurait pu s'enflammer comme une torche», s'inquiète un enquêteur qui écarte l'hypothèse d'un règlement de compte interne au PS. Le président PS du conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset, a condamné «la tentative d'attentat, un acte à la fois lâche, imbécile et criminel».

En l'absence de revendications explicites hier soir, les policiers s'orientaient sur la piste séparatiste basque : «Dans la région, les attentats au cocktail Molotov émanent souvent de jeunes nationalistes du mouvement Segui. Le local du PS se situe dans leur fief et il a déjà été l'objet de tags. Sauf que d'habitude, ce sont des actions plutôt symboliques. Là, l'engin a failli faire d'importants dégâts, même humains.» Les responsables du PS des Pyrénées-Atlantiques qui