Avec l'offre présentée par le Crédit agricole sur le Lyonnais, BNP Paribas se retrouve sur la touche. Malgré les 10,9 % rachetés à l'Etat, et les titres acquis sur le marché, qui lui ont permis de monter à 16,2 % du capital, la banque présidée par Michel Pébereau ne peut aujourd'hui pas faire grand-chose. D'autant que quatre grands actionnaires du Lyonnais, dont Allianz, ont annoncé qu'ils apporteraient leurs participations à l'offre du Crédit agricole. Mais, tout n'est pas définitivement perdu, espère-t-elle. «C'est une belle offre, avec une somme rondelette dépensée par le Crédit agricole, constate aujourd'hui un dirigeant de BNP Paribas. Mais on va voir comment va se comporter le marché. Toutes les options sont ouvertes.» L'espoir de la BNP est que les investisseurs boudent le schéma présenté par le Crédit agricole. Dans ce cas, ils feraient baisser le cours de la banque verte, rendant moins attractive l'offre en titres. Et une surenchère de BNP Paribas pourrait être la bienvenue. La fusion Crédit agricole-Crédit Lyonnais pourrait aussi être interdite par Bruxelles pour cause de position dominante sur le marché de la banque de détail (le nouvel ensemble pèse 30 % de part de marché). Redevenu indépendant, le Lyonnais n'aurait pas d'autre choix que de se tourner vers son deuxième actionnaire de référence, c'est-à-dire BNP Paribas.
Mais un échec ne serait de toute façon pas dramatique pour Pébereau. En revendant sa participation dans le Lyonnais, BNP Paribas ferait une plus-v