Bruxelles (UE) correspondance
Voilà un accord qui sera difficile à pêcher. Les ministres de l'Agriculture des Quinze se sont retrouvés, hier après-midi, pour un premier tour de table. Au menu : la réforme de la pêche, les niveaux de captures des poissons pour 2003 et un plan de reconstitution des stocks de plusieurs espèces menacées, comme le cabillaud et le merlu. Les ministres ont quatre jours pour sortir de l'impasse. La politique communautaire arrive à expiration fin décembre, or sept mois de discussions sur le projet de réforme de la Commission européenne n'ont pas permis d'avancer d'un iota vers un compromis. Certains diplomates pronostiquent déjà qu'il y aura des prolongations jusqu'à samedi. Sans pour autant garantir que le bras de fer débouche sur un accord.
Effort de pêche. Deux camps se font face. D'un côté, les pays du Nord qui soutiennent le plan Fischler, du nom du commissaire européen chargé de la pêche. Afin de préserver des ressources halieutiques (poissons) en baisse alarmante dans les eaux communautaires, selon les avis des scientifiques, ces pays, surnommés «les amis des poissons», sont favorables à une forte réduction de «l'effort de pêche» (c'est à dire le temps passé en mer).
Ils plaident également pour une réduction massive de la flotte européenne, notamment en supprimant les aides publiques à la construction de nouveaux bateaux dès 2003. Des mesures qui font hurler «les amis des pêcheurs» que sont la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Grèce, a