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Libération

La privatisation d'Air France en Conseil des ministres

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Objectif pour l'Etat : descendre sous la barre des 20 % du capital.
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publié le 18 décembre 2002 à 2h11

Ce matin, le ministre des Transports Gilles de Robien présente en Conseil des ministres le projet de privatisation d'Air France. L'Etat,qui possède 54,4 % du capital de la compagnie avait annoncé en juillet dernier, la rédaction d'un projet de loi de pour l'automne, avec un objectif : descendre sous la barre des 20 % du capital de la compagnie. En octobre, le ministre de l'Economie et des Finances, Francis Mer, avait annoncé que la mise sur le marché des actions de l'Etat se ferait «probablement dans six mois à un an», quand les conditions boursières le permettront. «Compte tenu de ce qui se passe avec l'environnement irakien, je n'imagine pas que le transport aérien puisse être considéré à court terme comme un placement boursier particulièrement attractif», avait alors expliqué Francis Mer sur Radio Classique. Au début du mois de novembre, Gilles de Robien avait réajusté le tir et déclaré sur Europe 1 : «l'ouverture du capital est le gage d'un développement pour Air France et donc d'une pérennité de l'emploi et de conquêtes de nouveaux marchés». De toute évidence, la nécessité pour le gouvernement de dégager de nouveaux moyens budgétaires pourrait accélérer le calendrier de cette privatisation annoncée.

Au cours de ces derniers mois, l'annonce du désengagement de l'Etat du capital avait provoqué une levée de boucliers de la part des syndicats qui ont organisé deux journées d'action, sans provoquer de grandes perturbations dans le trafic aérien. Le projet de loi présenté ce m