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Libération

Air France : le ciel se dégage pour la privatisation

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Le gouvernement a arrêté les modalités d'une vente des actions de l'Etat.
publié le 19 décembre 2002 à 2h12

En présentant le projet de loi de privatisation d'Air France en Conseil des ministres hier matin, le ministre des Transports Gilles de Robien s'est certes fait remarquer... Mais l'événement maintes fois annoncé n'en est pas un. Car, une fois de plus, le gouvernement a expliqué ­ comme en juillet, puis en novembre ­ que la vente des actions de l'Etat au capital de la compagnie (54 %) devra encore attendre une embellie boursière. Introduite à 14 euros, l'action Air France cotait hier 10,30 euros. A ce niveau de prix, une cession de 35 % du capital, comme cela est envisagé, rapporterait plus de 800 millions d'euros à l'Etat.

En fait, hier, le gouvernement a tout simplement arrêté les conditions de cette probable privatisation de la compagnie aérienne française, afin que l'Etat passe sous la barre des 20 %... mais quand «le marché le permettra et dans l'intérêt des contribuables», a précisé le ministre de l'Economie et des Finances, Francis Mer.

Le projet de loi qui sera présenté au Parlement au début 2003 «donne tout d'abord à Air France les moyens de s'opposer à une tentative de prise de contrôle hostile par un actionnaire étranger afin de protéger ses droits de trafic comme cela a été fait au Royaume-Uni et en Allemagne lors des privatisations de British Airways et de Lufthansa», a expliqué Gilles de Robien. Le projet prévoit par ailleurs que les salariés d'Air France pourront acquérir jusqu'à 15 % des actions en vente, aux conditions préférentielles habituelles dans ce type d'