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L'ordonnance Bailly pour la Poste

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Pour redresser l'établissement, le nouveau PDG préconise d'élargirles services financiers et d'augmenter le prix du timbre.
publié le 19 décembre 2002 à 2h11

Vive les services financiers ! C'est, avec la hausse du prix du timbre, la potion magique de Bailly pour sauver la Poste. Nommé à la tête de l'établissement public en septembre dernier, Jean-Paul Bailly, après trois mois de grand silence, s'est forgé quelques idées sur le sujet. Hier, l'ex-président de la RATP, successeur de Martin Vial (viré par le nouveau gouvernement), les a exprimées devant la Commission supérieure du service public et des postes et télécommunications (CSSPT), une instance composée de parlementaires qui conseille le gouvernement. Jean-Paul Bailly a profité de cette réunion à huis clos pour exposer une première fois ses idées. Avant de présenter sa «vision pour le groupe» ce matin devant le conseil d'administration de la Poste.

Panoplie. «On l'a trouvé dans l'ensemble assez positif», témoignait l'un des députés. Les parlementaires l'ont surtout jugé très déterminé, notamment sur l'élargissement des services financiers de la Poste. De fait, si l'on peut ouvrir un compte bancaire à la Poste, y loger son épargne, voire son portefeuille d'actions, on ne peut pas y obtenir de crédit. La Poste réclame le droit de proposer toute la panoplie des banquiers : le crédit à la consommation, le crédit immobilier et même l'assurance dommages... Quitte à s'adosser à un partenaire. Ce pourrait être la CNP ou encore une banque classique, comme la Société générale. Pour Jean-Paul Bailly, c'est même la condition indispensable pour sauver le réseau postal en zone rurale et «ca