Rome de notre correspondant
Redevance télé ou vignette auto non réglées, capitaux exportés illégalement à l'étranger, déclarations d'impôt incomplètes... Avant Noël, Silvio Berlusconi passe l'éponge et lance la saison des soldes fiscales. Face à une conjoncture difficile et en quête d'argent frais, le gouvernement italien multiplie en effet les amnisties partielles («condono fiscal») pour renflouer les caisses de l'Etat. La liste des mesures déjà adoptées au Sénat dans le cadre de la loi de finances est abondante. Certaines permettent même «d'effacer quelques délits pénaux», a admis le président (Forza Italia) de la Commission budgétaire du Sénat Antonio Azzolini.
Divergences. «C'est le Jubilé des fraudeurs», «le triomphe de l'impunité», dénonce l'opposition. Concrètement, un contribuable qui n'aurait pas déclaré la totalité de ses revenus pourra régulariser sa situation en versant entre 13 et 18 % de la somme qu'il a payée au fisc au cours des cinq dernières années. Contre paiement d'une pénalité de 500 à 1 000 euros, les retraités qui travaillent au noir pourront également régulariser leur situation. Tous ceux qui n'ont pas payé la redevance télévisée pourront normaliser leur position vis-à-vis de l'administration en payant seulement 10 euros par année de retard. Au bout du compte, seuls les contribuables qui n'ont jamais présenté de déclaration d'impôts sur le revenu au cours des cinq dernières années sont exclus du train de mesures. Quant à l'amnistie pour les édifices bât