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Libération

Dur pour Ubisoft de créer en Chine

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La société de jeux vidéo se heurte à un manque d'initiative.
publié le 26 décembre 2002 à 2h15

Shanghai envoyé spécial

Times Square... Shanghai. L'adresse est tout un symbole : Ubisoft, un des poids lourds français des jeux vidéo, a installé son studio chinois au coeur de Pudong, le quartier futuriste de Shanghai aux allures de Manhattan d'Asie. Une plate-forme pour un double objectif : conquérir le marché chinois, bien sûr, mais aussi le monde.

Sur trois étages, dans une des nombreuses tours du quartier high-tech, des dizaines d'ordinateurs, et autant de jeunes Chinois, sont alignés sur de vastes plateaux. Au 17e étage, 70 personnes, sur les 126 employés de la branche conception, travaillent douze heures par jour sur le projet le plus important du moment : l'adaptation au format Play-Station II de Sony du best-seller actuel d'Ubisoft, Splinter Cell, un jeu adapté d'un roman de Tom Clancy et exclusivement disponible, pour quelques semaines encore, sur la Xbox de Microsoft. Ce jeu porte les espoirs financiers d'Ubisoft, qui a affiché des pertes au premier semestre

(-54,7 millions d'euros). Car, comme tous les grands éditeurs français, Ubisoft cherche sans cesse de nouveaux terrains de conquête, histoire d'échapper à l'étroitesse du marché hexagonal (lire encadré).

«Il ne s'agit pas d'une simple adaptation technique, explique Arnaud Carrette, le jeune directeur général adjoint d'Ubisoft-Chine. Il faut arriver à tirer parti des points forts de chaque machine, sans perdre le caractère magique du jeu d'origine.» Pour garantir une qualité similaire, Ubisoft a fait venir une qui