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Libération

Euro or not euro, question de l'année pour les Britanniques

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Le ministre de l'Economie a six mois pour se prononcer.
publié le 30 décembre 2002 à 2h17

Londres intérim

Il y a un an, le 1er janvier 2002, les Britanniques regardent de leur île l'euro prendre tournure et s'étonnent du lancement sans heurts de la monnaie unique européenne. Les tabloïds conservateurs, comme le Daily Mail, ne cachent pas leur dépit devant cette nouvelle réussite européenne. Quelques mois plus tôt, Tony Blair, à peine réélu, avait réitéré sa promesse, faite cinq ans plus tôt, de tenir un référendum sur l'entrée de la Grande-Bretagne dans la zone euro. Aujourd'hui qu'en est-il ? «Nous sommes au point mort. Tandis que Blair répète régulièrement que le référendum sur l'euro aura lieu avant la fin de son mandat en 2006, son chancelier de l'Echiquier (ministre de l'Economie et du Budget), Gordon Brown, numéro 2 du gouvernement, fait de la résistance. Voici la raison centrale des atermoiements du gouvernement britannique sur l'euro», commente un économiste.

Tests. Depuis plusieurs années, Gordon Brown affirme que l'adoption de la monnaie unique ne se fera que si l'économie britannique remplit «les conditions nécessaires de convergence économique». Il doit décider d'ici à juin prochain si une adhésion à l'euro est dans l'intérêt de l'économie de la Grande-Bretagne, en fonction de cinq «tests» de convergence économique établis en octobre 1997. Le ministre a un seul objectif en tête : reculer l'hypothèse d'un référendum en 2003. D'autres facteurs semblent jouer en faveur d'un attentisme britannique : «La récession en Europe continentale, la force de la livre