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Libération

Le pétrole enflamme le Venezuela

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Le secteur pétrolier entre dans sa cinquième semaine de grève générale.
publié le 30 décembre 2002 à 2h17

Le réservoir pétrolier vénézuélien s'assèche. Mais Hugo Chavez fait comme si de rien n'était ou presque. Le président du Venezuela, poussé vers la sortie par l'opposition de droite, n'a pas eu peur d'affirmer samedi soir : «Nous sommes en train de gagner la bataille.» Cinquième exportateur mondial de pétrole, huitième au rang des producteurs, le Venezuela entre dans sa cinquième semaine de grève générale du secteur pétrolier. Un mouvement mené par la droite, notamment par Juan Fernandez, leader des patrons du secteur et qui touche essentiellement la consommation domestique, la production étant réservée à l'exportation. Sur les 250 stations-service de Caracas, seules une dizaine sont encore approvisionnées et littéralement prises d'assaut par les automobilistes. Les plus riches parviennent à se ravitailler au marché noir, allant jusqu'à payer leur carburant vingt fois plus cher.

Samedi, les autorités ont cafouillé sur les chiffres de production. Dans un premier temps, le gouvernement a affirmé que la production pétrolière s'élevait à 1,5 million de barils-jour, soit le double de la semaine précédente, mais moitié moins que les 3 millions de barils-jour produits en novembre avant le début de la grève générale. Quelques heures plus tard, Ali Rodriguez, président de la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela (PDVSA), indiquait qu'il avait commis une erreur et qu'en réalité l'estimation de la production actuelle se situait entre 600 000 et 700 000 barils-jour. «Je rec