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Libération

L'éditeur au petit pingouin n'est pas un manchot

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Penguin est devenu la locomotive du groupe de médias britannique Pearson.
publié le 2 janvier 2003 à 21h36

Londres correspondance

Longtemps délaissée par le groupe de médias Pearson auquel elle appartient, la maison d'édition au célèbre petit pingouin est en train d'en devenir la pièce maîtresse. Les ventes records de fin 2002 devraient clore une année exceptionnelle en Grande-Bretagne avec des auteurs comme Jamie Oliver, le chef cuisinier jeune et branché adoré des Britanniques, la jeune révélation de la littérature anglaise Zadie Smith et des valeurs sûres comme Nick Hornby.

Penguin est devenu aux yeux des investisseurs le joyau du groupe Pearson. En effet, le Financial Times, autre fleuron du groupe, fait aujourd'hui pâle figure. La crise, la plus sévère depuis trente ans, qui frappe le secteur de la publicité a porté un rude coup au journal financier. Quant aux activités éducatives de Pearson aux Etats-Unis, le fort investissement consenti n'a pas encore porté ses fruits.

Exception. Du coup, Penguin joue le rôle de locomotive. En 2001, l'éditeur a réalisé 80 millions de livres (123 millions d'euros) de résultat opérationnel sur un chiffre d'affaires global de 820 millions de livres (1,26 milliard d'euros). Dans un marché mondial du livre qui n'augmente qu'au rythme de 3 à 4 % par an, Penguin se distingue et demeure pour Pearson une source de revenus aussi stables qu'appréciables.

Fondé en 1935 par Allen Lane, l'éditeur s'était fixé pour but de publier la littérature contemporaine à un prix abordable. Il étendit ensuite sa devise aux classiques et aux essais. Sur les couvertures,