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Libération

Bush mise 600 milliards sur les riches

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Investissements en Bourse et baisses d'impôts privilégiés.
publié le 7 janvier 2003 à 21h41

Washington

de notre correspondant

La semaine dernière, on parlait d'un nouveau plan de relance de 300 milliards de dollars. Aujourd'hui, alors que George W. Bush doit donner un important discours économique à Chicago, le chiffre devrait passer à 600 milliards. Ce doublement montre que, jusqu'au dernier moment, l'administration américaine «a gardé la cuillère dans le pot», selon un diplomate : la Maison Blanche a procédé à d'ultimes modifications de sa potion proposée. Mais cette valse des gros chiffres relève aussi de «l'économie vaudou», comme disait naguère George Bush père (1). Destinée à frapper les esprits, cette somme himalayesque de 600 milliards est censée s'étager sur dix ans : elle viendra s'ajouter aux 1 350 milliards (sur dix ans également) déjà votés par le Congrès en 2001. Pour la première année, l'impact sur l'économie est estimé entre 80 et 100 milliards de dollars, soit 0,8 à 1 % du PIB.

Objectif psychologique. La Maison Blanche compte surtout montrer qu'elle ne reste pas inactive face à la montée du chômage, dont le taux a atteint 6 %. Son objectif était de ciseler un plan à l'impact psychologique important. La mesure la plus spectaculaire concerne l'impôt sur les dividendes, dont Bush pourrait annoncer aujourd'hui la suppression complète, afin d'aider les Américains à retrouver le chemin de la Bourse. Selon la Maison Blanche, cela devrait faire grimper la Bourse de 10 %. Estimation du coût de la mesure : 300 milliards sur dix ans.

Le Président s'apprête égalem