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Libération

L'ex-patron de Daewoo cavale avec un passeport français

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Depuis 1999, le Sud-Coréen Kim Woo-choong, accusé de malversations, échappe aux polices internationales.
publié le 8 janvier 2003 à 21h42

Tokyo de notre correspondant

Où est passé Kim Woo-choong ? Accusé de malversations et d'escroqueries en tous genres, le fondateur et ancien président de Daewoo, l'ex-empire industriel sud-coréen, a pris la fuite comme un voyou, un beau jour de septembre 1999. Quelques heures après que le gouvernement coréen l'eut déchu de ses fonctions et annoncé l'ouverture d'une procédure judiciaire, Kim Woo-choong s'envolait pour Francfort. Depuis, plus aucune nouvelle.

En quittant la Corée du Sud, il a laissé derrière lui un groupe endetté de quelque 50 milliards de dollars (presque autant d'euros). Cette mystérieuse cavale ne passionne pas que la Corée, depuis que Daewoo ferme ses usines les unes après les autres à travers la planète. Parmi les intéressés : les salariés de l'usine lorraine de Daewoo Orion, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), la dernière des trois usines françaises du groupe coréen encore en vie, mais menacée de mise en liquidation (lire ci-dessous).

«Milliardaire fugitif». «Veut-on l'arrêter, oui ou non ?», se demande-t-on au Pays du matin calme, où l'on ne comprend guère comment le «milliardaire fugitif», comme on le surnomme, peut échapper aux polices lancées à ses trousses. Car depuis le 9 mars 2001, Interpol a inscrit le nom de Kim Woo-choong sur sa «liste rouge» des personnes les plus recherchées de la planète. Au côté d'Ante Gotovina, un ancien général de l'armée croate traqué pour «crimes contre l'humanité».

Kim Woo-choong bénéficie-t-il de protections particul