São Paulo
de notre correspondante
Lula n'était pas leur candidat favori, mais ils saluent son arrivée. L'heure est à la détente entre le nouveau président du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva, dit Lula, et les marchés financiers. Entré en fonction le 1er janvier, le chef de l'Etat réussit pour l'instant un difficile numéro d'équilibriste : concilier l'orthodoxie monétaire et fiscale, pour rassurer les marchés, avec sa priorité absolue de «combattre la misère», qui frappe 54 millions de pauvres sur les 175 millions d'habitants d'un pays en proie aux inégalités.
D'emblée, le gouvernement a pris deux mesures qui démontrent son attachement à cet objectif. Il vient de reporter à 2004 l'achat de douze chasseurs pour l'armée de l'air, marché de 760 millions de dollars disputé notamment par Dassault. «Il faut concentrer les ressources dans la lutte contre la faim», a justifié José Viegas, ministre de la Défense. En outre, toujours au nom de la priorité sociale, le ministre des Transports a suspendu tous les appels d'offres de travaux d'infrastructures routières.
Retour des capitaux. Toutefois, ces mesures n'ont pas inquiété les marchés financiers, rassurés par l'engagement de l'équipe économique de Lula à poursuivre la politique de stabilité économique engagée par le gouvernement précédent. Le risque Brésil, qui mesure la crainte des investisseurs étrangers de voir le pays suspendre le paiement de la dette, est en baisse. Cet indice qui détermine les taux d'intérêt que les secteurs publ