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Libération

Retraites: EDF-GDf signe son «non»

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Selon des estimations, les salariés ont rejeté hier l'accord sur la réforme de ce régime spécial.
publié le 10 janvier 2003 à 21h44

Un coup de tonnerre. Hier soir, les estimations, données par les syndicats, donnaient le «non» largement gagnant. Près de 60 % des agents d'EDF et GDF auraient choisi de rejeter le texte de réforme du système de retraite de la branche des industries électrique et gazière (IEG), établi le 9 décembre, après plusieurs semaines de négociations entre organisations patronales et syndicats. Une consultation avait été organisée hier par les syndicats, à l'initiative de la CGT, qui voulait prendre le pouls avant de se décider à signer ce texte, également appelé «relevé de conclusions» (lire ci-dessous). Le taux de participation atteignait 67 %, hier à 22 heures.

Ecrasant. Si ce non devait se confirmer, ce résultat risque de remettre en question beaucoup de choses. En vrac : l'avenir d'EDF et de GDF, le positionnement de la CGT dans le paysage syndical français et le calendrier de la réforme du régime général des retraites défendu par François Fillon, ministre des Affaires sociales et du Travail.

Après la fermeture des bureaux de vote à 17 heures, les premiers dépouillements donnaient un peu partout la même tendance : le non arrive en tête. A 18 h 30, le compteur officiel affichait déjà 55 % de non. Dans certains centres, les opposants à la réforme affichaient même des scores écrasants, comme à Marseille-ville (77 %), au Havre central (93 %), à Epinal (74 %) ou à Saint-Etienne (70 %). Et quand le oui gagnait, c'était souvent d'une courte tête. Comme à la centrale nucléaire de Dampierre