Genève, de notre correspondant.
Il y a des vraies fausses sorties qui ne trompent personne. Comme le départ du patron de la direction opérationnelle de Swatch Group, le bouillant Nicolas Hayek, 74 ans, premier horloger au monde, producteur de la célébrissisme montre en plastique Swatch et de 17 autres marques. Certes, son fils, Nick Hayek, 48 ans, a officiellement pris sa succession le 1er janvier dans le but de rassurer des actionnaires, inquiets qu'un leader mondial qui pèse 4 milliards de francs suisses (2 640 milliards d'euros) et compte 20 000 collaborateurs soit dirigé par un homme vieillissant. Mais qui imagine vraiment que Nicolas Hayek, le père, l'unique, le vrai, l'industriel hétérodoxe à la fausse ingénuité et à la vraie roublardise, puisse vraiment partir à la retraite ?
Lui-même s'en gausse, expliquant que la retraite, c'est bon pour les soldats vaincus. «Ni Mozart, ni Picasso n'ont pris leur retraite», ajoute-t-il. Bref, Nicolas Hayek conserve intact son ego surdimensionné, et garde la présidence du conseil d'administration de Swatch Group, ainsi que la direction de Breguet, la supervision de Blaincpain et d'Omega ainsi que d'une partie de la production des 115 millions de montres fabriquées dans ses 160 usines en Suisse, en France, aux îles Vierges, aux Etats-Unis, en Chine...
«Légende vivante». Il faut dire que l'humilité n'a jamais étouffé cet homme, qui n'a pas besoin d'autre publicitaire que lui-même pour affirmer qu'il «est une légende vivante», doté de «la