Menu
Libération

De la maison au bureau: «l'appel du fils»

Article réservé aux abonnés
Du dépôt de la feuille de congés au retour au travail, témoignages.
publié le 13 janvier 2003 à 21h47

Planifier, réorganiser son travail, trouver sa place à la maison et dans la relation mère-enfant, découvrir, pour certains, la pratique quotidienne des tâches ménagères... Comme le dit un jeune père, le congé paternité n'est pas «un simple congé». Témoignages.

«Convaincre la hiérarchie»

La plupart des pères ont appris l'existence du dispositif par les médias. Dans certaines entreprises, la pose des 11 jours légaux n'a soulevé aucun problème. Dans d'autres, les salariés se sont heurtés à une apparente mauvaise volonté de leur direction. Michel, 31 ans, ouvrier métallurgiste dans la région lyonnaise, a dû «batailler sec» pour «convaincre la hiérarchie». «Mon fils est né en août, raconte-t-il. Je voulais cumuler mon congé paternité et mes trois semaines de congés payés. Evidemment, les responsables trouvaient ça un peu long. Du coup, personne ne voulait me dire quelles étaient les démarches à faire, personne n'était au courant de rien.» Eric, 42 ans, boulanger dans un supermarché à Reims et père de sept enfants, a été victime d'un «cafouillage» dans son dossier. «Les documents ont été égarés par mon employeur, ils n'ont pas été envoyés à temps à la Sécurité sociale, j'ai été payé avec deux mois de retard.»

Perte de salaire

Le montant de l'indemnité journalière étant plafonné à 62,88 euros, certains pères se retrouvent «perdants» par rapport à leur salaire lorsque l'entreprise refuse de compléter la rémunération. C'est le cas de Pascal, 37 ans, ingénieur informaticien à Aix-en-Prove