Lyon correspondance
«G8 illégal», le nom de leur mouvement sonne naturellement comme une chanson de Manu Chao. C'est exprès. Ce week-end, ils se sont retrouvés à Lyon pour préparer leur prochain grand rendez-vous : l'organisation d'un contre-sommet à Evian, parallèlement au G8 qui s'y déroulera du 1er au 3 juin prochain. Ils sont lycéens et étudiants pour la plupart, travailleurs pour quelques-uns. Ils sont militants syndicaux ou politiques d'extrême gauche, appartiennent au réseau No Pasaran, aux groupes Attac, aux collectifs contre la guerre... Et se définissent avant tout comme antimondialistes ou, tout du moins, «altermondialistes». C'est autour de ce combat commun qu'ils se sont rencontrés. A Gênes, Séville ou Florence. Dans les gymnases où ils logeaient, les manifs et les groupes de discussions.
Végétarien. Ce week-end, les deux journées de réunions ont rassemblé une cinquantaine de participants venus de toute la France, principalement de la région parisienne et du quart sud-est. Un seul étranger, un Allemand, avait fait le déplacement. Ambiance studieuse et «alternative». Les prises de parole sont pondérées et organisées selon le principe de la discrimination positive (les filles s'expriment toujours en premier). Les pauses repas sont végétariennes.
Le contre-sommet qu'ils veulent organiser à Evian répond au même souci d'allier les formes de mobilisation au fond de leur discours. Mais aussi à la volonté de proposer «une réponse constructive» à l'arsenal policier antiémeu