Que pouvait-il advenir d'autre, dans la trépidante épopée d'Air Lib, qu'un nouveau coup de théâtre, et finalement un nouveau délai ? Hier, coupant court aux rumeurs qui précipitaient Air Lib vers une liquidation imminente, le gouvernement a accepté de donner du temps à la compagnie. Pourtant, après examen ce week-end, le gouvernement avait rejeté la dernière mouture du plan de restructuration proposé par la direction d'Air Lib et son éventuel investisseur néerlandais, Imca. Le plan proposé «contribue à accroître la dette publique de la compagnie, ce qui est inacceptable», s'est justifié Gilles de Robien. Malgré cela, le ministre des Transports, qui a reçu in extremis de la société Imca des engagements financiers, n'a pas abattu le couperet, chargeant le tribunal de commerce de Créteil, via un conciliateur, de trouver un «projet de conciliation» avant mercredi minuit. «Il s'agit de ne pas rater une occasion de faire vivre Air Lib. Si Imca est sérieux, on doit essayer», expliquait-on hier au ministère des Transports.
Protocole. Le conciliateur devra donc trouver un modus vivendi entre l'Etat (seul créancier) et la compagnie aérienne. Le gouvernement a fixé ses conditions à un accord : Air Lib doit recommencer à payer ses charges (Urssaf, Assedic, taxes d'aéroports) immédiatement. Alors, les pouvoirs publics pourront consentir à aménager un calendrier pour le remboursement des dettes publiques accumulées par Air Lib (un peu moins de 90 millions d'euros). A charge ensuite pour la