New York de notre correspondant
Avant Noël, Stephen Case avait confié à ses proches «qu'il allait continuer à se battre». Malgré la pression de certains actionnaires, malgré la chute de 70 % des titres d'AOL-Time Warner, malgré les articles de presse prévoyant son prochain départ, le président du groupe croyait encore en son étoile. «Il ne voulait pas admettre que son rêve était en train de se transformer en cauchemar, dit un consultant new-yorkais qui a travaillé avec lui. Case est un visionnaire et il avait une vision proche de l'obsession : celle du mariage de la nouvelle économie et des médias traditionnels. Il se voyait comme le capitaine de la révolution du tout-média et AOL-Time Warner devait être son navire pour partir à la conquête d'un monde où l'Internet serait au centre de la vie de tous les jours. Mais il n'a pas su convaincre les gens autour de lui.» Dimanche après-midi, alors que les interrogations sur son sort se multipliaient depuis des semaines, Steve Case, 44 ans, a annoncé qu'il quitterait AOL-Time Warner en mai prochain, lors de la réunion annuelle des actionnaires. «Etant donné que certains actionnaires continuent à focaliser leur mécontentement, face aux mauvaises performances de la compagnie, sur ma personne, j'en ai conclu que je devais prendre cette initiative pour ne pas gêner nos efforts et ne pas mettre nos affaires en péril», a-t-il précisé dans un communiqué. 24 heures après l'annonce du départ de Steve Case, la chaîne de télévision CNN, fillial