Buenos Aires, de notre correspondant.
Après un an de laborieuses négociations, l'Argentine se résout finalement à tenter de remplir ses obligations envers les organismes internationaux. Le temps presse. Avant la fin de la semaine, Buenos Aires doit rembourser ses arriérés auprès du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de la Banque interaméricaine de développement (BID), soit 2,5 milliards de dollars.
Buenos Aires et le FMI sont en train de mettre au point la chronologie et les modalités du remboursement. Il s'agit en fait d'un simple jeu d'écriture : le FMI demande à l'Argentine de déposer auprès d'une Banque suisse, et pendant à peine quelques jours, les 2,5 milliards de dollars que doit Buenos Aires. Cette somme devrait ensuite reprendre le chemin de Buenos Aires et servir à payer les 150 pesos (45 dollars) par mois aux 2 millions de foyers argentins sans aucune ressource. A une condition cependant : que le FMI s'engage officiellement à rééchelonner le reste des dettes, c'est-à-dire 7,3 milliards de dollars.
Le président Eduardo Duhalde devrait annoncer avant la fin de la semaine un accord temporaire avec le FMI sur ce rééchelonnement. Le remboursement des 7,3 milliards de dollars était initialement prévu au cours des six prochains mois.
Jusqu'à présent, Buenos Aires refusait de rembourser quoi que ce soit avant un engagement ferme des organismes internationaux pour une reprise des crédits. Mais la perspective de se retrouver bannie de la communauté fi