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Libération

Air Lib : le gouvernement s'agite dans le brouillard.

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Le dernier ultimatum de l'Etat n'a aucune valeur juridique.
publié le 16 janvier 2003 à 21h50

Avec Air Lib, dit-on au ministère des Transports, le gouvernement se veut «pragmatique et réactif». Ce qui est aussi une façon d'excuser les louvoiements des pouvoirs publics sur le dossier. Car depuis le week-end dernier, les prises de parole des membres du gouvernement ont viré à la cacophonie, tiraillées entre deux impératifs : mettre le maximum de pression sur la compagnie, tout en persuadant l'opinion qu'aucune piste n'est négligée pour le sauvetage d'Air Lib. Ajoutons un fond de divergences entre les ministres, Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, étant soupçonné de vouloir mettre un terme à la partie, alors que son ministre Gilles de Robien serait plus favorable à un délai (ce que nie le ministère de Transports). Au final, c'est la confusion qui règne.

Le week-end dernier, un conseiller gouvernemental informe le Figaro que l'affaire est pliée : le plan de restructuration déposé par Air Lib est inacceptable. La compagnie est enterrée. Lundi matin, c'est Jean-Pierre Raffarin qui déclare qu'Air Lib... «doit vivre». Et dans la matinée, le ministère des Transports rend son verdict : le gouvernement décide... de ne rien décider. Ou plutôt de fixer une nouvelle date butoir, deux jours plus tard : Hubert Lafont, conciliateur désigné par le tribunal de commerce de Créteil, doit trouver une solution avant mercredi minuit.

Pourquoi ces échéances à répétition ? Selon les syndicats et la direction d'Air Lib, l'annonce tous les quatre matins de la mort de la compagn