New York de notre correspondant
Pour sortir de la faillite, rien ne vaut les licenciements massifs. C'est en tout cas la stratégie adoptée par Kmart, la chaîne de supermarchés américaine. Mardi après-midi, depuis son quartier général de Troy (Michigan), Kmart a officialisé la fermeture de 326 magasins aux Etats-Unis et la suppression de 37 000 emplois. C'est le «seul moyen de rendre la compagnie plus forte et plus compétitive», a justifié le PDG, James Adamson. Cette vague de licenciements intervient dans le cadre d'un plan de restructuration élaboré par la direction de Kmart, depuis l'annonce de sa banqueroute en janvier 2002.
1 500 magasins. A l'époque, Kmart avait choisi de se placer sous la protection du chapitre 11 (loi sur les faillites américaines qui place l'entreprise à l'abri de ses créanciers), ce qui lui permettait de rééchelonner ses dettes. En mars, la compagnie avait décrété une première série de 22 000 licenciements. Cette fois, elle doit faire avaliser sa nouvelle «purge» par le juge chargé de superviser son redressement. A l'issue de la mesure, Kmart ne disposerait plus que de 1 500 magasins aux Etats-Unis, contre 2 100 il y a deux ans, avec une main-d'oeuvre évaluée à quelque 210 000 salariés.
Fondé en 1899, Kmart a longtemps été l'un des supermarchés de choix pour les Américains, qui apprécient ses offres de promotion massive sur les articles de toutes sortes. Mais, depuis dix ans, la chaîne a de plus en plus de mal à faire face à la concurrence de Wal-Mart,