Quatre ans après sa naissance, le 1er janvier 1999, la monnaie européenne semble avoir enfin solidement reconquis la parité avec le dollar : l'euro s'échange, depuis la fin de l'année 2002, aux alentours de 1,05 dollar. Après son lancement, il avait perdu un tiers de sa valeur, pour atteindre 0,82 dollar en novembre 2000. Depuis un an, il remonte la pente (+ 22%), mais le chemin est encore long avant qu'il ne retrouve son cours de lancement : 1,1885 dollar. Or, à l'époque, personne ne jugeait la monnaie européenne surévaluée: en terme de «parité de pouvoir d'achat» (calculée en comparant le prix du panier européen de la ménagère au même panier américain), ce taux de change semblait correct. Explications sur un «vrai-faux» retour en forme de l'euro.
Est-ce l'euro qui monte ou le dollar qui baisse ?
Ce ne sont pas les performances économiques européennes qui font monter l'euro : celles-ci sont médiocres, et malgré ses ratés, l'économie américaine, reste plus dynamique. Si ce n'est pas l'euro qui monte, c'est donc le dollar qui baisse. Les tambours de la guerre expliquent en grande partie la situation. Comme c'est le cas en ces périodes d'incertitudes, les investisseurs préfèrent placer leurs fonds dans des devises qui rémunèrent mieux leur argent, comme la livre sterling, l'euro (le principal taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, le Refi, est à 2,75 %, alors que celui de la Réserve fédérale est à 1,25 %) ou le dollar australien.
L'importance des déficits courants améri